Souder

Ou comment faire une bonne soudure dans un ancien poste de radio ?
Les trois défauts les plus fréquemment rencontrés sont les suivants :
  • un manque de désoxydation préalable des parties à souder,
  • un manque de chauffage du point de soudure : la soudure a un aspect terne et/ou chaotique au lieu de ressembler à un bel ellipsoïde brillant recouvrant bien l’œillet de la cosse,
  • un manque de soudure : on voit encore partiellement l’œillet de la cosse.
Par « fil » ci-après, j’entends fil monobrin, fil multibrin, patte ou queue de composant.

1. La préparation
Avant de faire ou refaire une soudure :
  • éliminer le maximum de soudure existante (si nécessaire avec de la tresse à dessouder),
  • bien enlever la couche d’oxyde présente sur la cosse et sur le fil qui y sera soudé,
  • étamer cosse et fil avec un peu de soudure (vider à nouveau l’œillet de la cosse s’il s’est rempli de soudure),
  • mettre le fil dans l’œillet de la cosse (seulement maintenant !),
  • faire dépasser le fil,
  • ne pas crocheter le fil dans l’œillet de la cosse ni avec un autre fil afin de pouvoir le dessouder ultérieurement plus facilement,
  • immobiliser le fil dans l’œillet de la cosse, toujours sans faire de crochet.
  • Pour enlever la couche d’oxyde, il y a plusieurs méthodes. Pour ma part, j’utilise un petit bistouri (en vente en pharmacie) et je gratte.
    Si la cosse ou le fil concernés sont à demeure dans le poste, recueillez les particules grattées par le bistouri dans un petit papier ou bristol plié en U positionné sous le grattage.
    Si cosse et fil ne sont pas entièrement désoxydés, la soudure ne mouillera pas les parties oxydées.

    2. La soudure
    Successivement :
    • chauffer cosse et fil puis mettre un peu de soudure sur le tout,
    • ne pas retirer le fer avant que la soudure n’ait bien mouillé l’ensemble (cosse et fil) ni avant que l’œillet de la cosse ne soit bien plein (ni trop ni trop peu…) ; donc rajouter un peu de soudure.
      Si le fer n’a pas assez chauffé l’ensemble, la soudure sera souvent terne et/ou chaotique. S’il manque de la soudure, il y aura risque mécanique.
      Dans tous les cas, la soudure ne sera pas fiable (soudure « froide », soudure « sèche », soudure « collée », contact intermittent),
    • retirer ensuite le fer, rien ne doit bouger… à part le fer (bloquer sa respiration facilite la manœuvre !),
    • ne pas souffler sur la soudure ! Après refroidissement naturel, la soudure doit être brillante,
    • couper le fil au ras du petit monticule formé par la soudure.
      Attention : bien positionner la pince coupante de façon à ce que le bout coupé du fil gicle dans une direction opposée à vos yeux.
      Veiller à ce que ce bout ne tombe pas dans le poste, l’idéal étant de tenir le futur bout coupé avec une pince à bec d’une main tout en actionnant la pince coupante de l’autre. Il existe des pinces coupantes qui retiennent ce bout de fil pendant la coupe.

    3. Le contrôle
    Après contrôle visuel, le contrôle électrique se fait à l’ohmmètre.
    Pour cette vérification, mettre les cordons de mesure en amont et en aval du point de soudure, donc pas sur la soudure elle-même.
    Par exemple, pour un composant soudé à une cosse, mettre un cordon sur le métal de la cosse « loin » de la soudure (mais attention à l’oxyde…) et l’autre cordon sur la patte du composant, également « loin » de la soudure (attention aussi à l’oxyde), l’idéal étant de titiller en même temps la patte du composant (pas trop quand même !).
    L’appareil de mesure doit toujours afficher 0,5 ohm ou moins.

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